Deux personnes, une même situation, deux vécus radicalement différents.
Ce qui les distingue ? Non pas les faits, mais la manière de les regarder.
Pour comprendre cette idée, observons cette carte du monde.
L’Australie y apparaît en haut.
Troublant ? Et pourtant, tout aussi “juste” que notre représentation habituelle.
Ce simple renversement nous rappelle une évidence souvent oubliée :
nos repères ne sont pas la réalité, mais des conventions que nous avons intégrées.
De la même manière, ce que nous vivons n’est pas seulement déterminé par les événements, mais par le sens que nous leur donnons.
Changer de regard ne consiste ni à nier les difficultés, ni à se forcer à être positif·ve.
C’est apprendre à distinguer les faits de nos interprétations, à questionner nos évidences pour retrouver notre capacité d’action — dans nos relations, dans la parentalité, dans les transitions de vie, et dans chaque situation où nous avons l’impression d’être bloqué·e.
Et si la liberté commençait dans cet espace subtil entre ce qui arrive et la façon dont nous choisissons de le regarder ?
« Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui nous troublent,
mais l’opinion que nous en avons. »
— Épictète
Avez-vous déjà observé deux personnes confrontées à une même situation en ressortir avec des expériences radicalement opposées ?
L’une demeure spectatrice, subissant les événements. L’autre s’engage, trouve des leviers d’action, devient actrice de ce qu’elle traverse.
L’une attribue ses difficultés aux circonstances extérieures. L’autre interroge sa part de responsabilité dans ce qui lui arrive.
Cette citation d’Épictète, maître du stoïcisme antique, nous confronte à une vérité libératrice : notre réalité n’est pas ce qui nous arrive, mais la manière dont nous choisissons de l’appréhender.
Derrière cette distinction entre les faits et nos interprétations se joue une bascule : celle qui nous mène de la réaction à la conscience, de la passivité à l’autonomie.
Constater les faits, c’est enregistrer passivement ce qui se présente. C’est capter des informations à travers nos filtres habituels, déclencher nos réponses automatiques.
Par exemple, dans une situation relationnelle tendue, constater les faits nous donne accès aux éléments observables : désaccords exprimés, silences, tensions, évitements.
Mais, en même temps, surgissent nos interprétations :
Prendre conscience de nos interprétations, c’est prendre du recul. Sortir de la réaction immédiate pour observer plus clairement ce qui se joue. C’est activer cette capacité spécifiquement humaine à suspendre nos jugements automatiques pour observer autrement.
Les philosophes appellent cela une ‘pause mentale’ — une mise entre parenthèses de nos interprétations spontanées. Comme mettre sur pause avant de répondre à un email énervant.
Appliquée à cette même situation, cette posture permet d’apercevoir des dimensions jusque-là invisibles :
L’objet ne change pas. C’est notre rapport à cet objet qui se transforme.
EXERCICE : Testez le changement de regard
La prochaine fois qu’une situation vous contrarie:
💪 C’est un entraînement progressif, comme un muscle.
Nous ne percevons jamais la réalité de manière « neutre ». Nos expériences passées, nos croyances, nos conditionnements forment un filtre mental— ce que les philosophes appellent notre horizon d’attente. Il colore tout ce que nous voyons, bien souvent à notre insu.
📖 Exemple : Le regard parental
Le changement de regard ne nie pas la difficulté. Il ouvre des possibilités d’action différentes.
Voyez-vous un vase ou deux visages ?
C’est la même chose dans nos vies : la ‘réalité’ dépend de la manière dont nous la regardons
Le changement consiste ici à développer une forme de lucidité sur nos automatismes perceptifs. Pas pour devenir neutres ou objectif·ve·s — cela n’existe pas — mais pour regagner une part de liberté : celle de choisir nos réponses plutôt que de les subir.
Il s’agit de cette attention subtile à soi, au monde et à la façon dont on le perçoit. Voici trois leviers concrets :
Chacun·e de nous a des réflexes perceptivo-émotionnels : des séquences qui se déclenchent quasi instantanément face à certains contextes. Les repérer, c’est déjà créer un espace de liberté.
Exemple : « Quand on me fait une remarque, je me justifie immédiatement » → Reconnaître ce schéma permet de choisir une autre réponse.
Lorsque quelque chose vous paraît « évident », c’est souvent le bon moment pour vous interroger : qu’est-ce que je tiens pour vrai sans même m’en rendre compte ? Quelle part de mon histoire influence ce que je crois percevoir ?
Au lieu d’expliquer les situations par une chaîne linéaire du type « il/elle a fait ça donc je me sens comme ça », nous pouvons élargir notre regard. Comme regarder une dispute de couple en mode ‘danse à deux’ plutôt que ‘coupable vs victime’ :
Ce changement de regard se décline concrètement dans tous les domaines de vie :
Plutôt que de voir les comportements difficiles comme des agressions subies, nous pouvons les lire comme des signaux. Ils disent quelque chose — de l’enfant, mais aussi de notre manière d’y répondre. Ce changement de regard nous permet de réinvestir notre rôle dans la relation.
Face aux difficultés et à l’instabilité, on ressent naturellement tristesse, peur ou colère. Y voir une opportunité de redéfinition, une phase de clarification de ses priorités ou de ses désirs, ouvre un espace intérieur permettant de vivre différemment cette phase de changement.
Il ne s’agit pas seulement de comprendre l’autre. Il s’agit de nous observer aussi : nos attentes, nos blessures, nos stratégies relationnelles. Et de voir comment nous contribuons, consciemment ou non, à des schémas répétitifs.
La proposition d’Épictète nous engage à une forme de responsabilité. Non pas celle de « porter la faute », mais celle de reconnaître notre participation active à ce que nous vivons.
Ce que nous appelons souvent « la réalité », c’est en partie ce que nous co-créons à travers nos perceptions, nos réactions, nos positionnements. Et c’est justement en reprenant conscience de ce pouvoir que nous pouvons initier un changement réel.
Nous ne maîtrisons pas les événements.
Mais nous gardons toujours cette liberté fondamentale :
celle du sens que nous leur accordons
et de la réponse que nous choisissons d’y apporter.
La prochaine fois que vous vous sentirez coincé-e dans une situation, prenez un temps d’arrêt et demandez-vous :
Les questions qui ouvrent des perspectives
Ces questions simples peuvent ouvrir de nouvelles perspectives.
Parfois, changer de regard suffit à sortir de ce qui ressemble à une impasse.
Si vous souhaitez explorer ces mécanismes perceptifs avec un accompagnement bienveillant et concret, je serai ravie de vous y aider.
Ces questions résonnent en vous et vous aimeriez aller plus loin ? C’est exactement ce type de travail que nous pouvons aborder en séance : explorer vos propres schémas, identifier vos automatismes, et retrouver votre capacité d’action. »
N’hésitez pas à me contacter, je serai ravie de vous accompagner dans cette démarche.
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Au cabinet (Genval) ou en visio
Anne Penelle
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